PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont en baisse en ouverture vendredi comme prévu, au lendemain d'une séance qui a vu l'indice FTSEurofirst 300 terminer � son meilleur niveau en cinq ans, porté par le fait que la Réserve fédérale ait annoncé mercredi, contre toute attente, qu'elle maintenait en l'état ses rachats d'actifs.
Wall Street, qui avait salué cette annonce ce même jour, a elle-même fini indécise jeudi. La Bourse de Tokyo a terminé dans le rouge, l'effet bénéfique de l'annonce de la Fed tendant � s'estomper ici comme ailleurs.
Dans les premières minutes d'échanges, le CAC-40 perd 0,12% � 4.200,82, tandis que le FTSE abandonne 0,2% et que le Dax cède 0,16%. L'EuroStoxx 50 laisse 0,22% et le FTSEurofirst 300 0,11%.
Au vu d'une journée très pauvre en statistiques et en résultats de sociétés, les marchés auront tout le temps de méditer sur les retombées de la décision de la Fed, notamment en termes d'implications sur l'évaluation des potentiels de croissance. Les investisseurs pourront aussi tourner leur attention vers les négociations budgétaires aux Etats-Unis qui promettent d'être épineuses. Les élus républicains de la Chambre des représentants n'ont pas renoncé � saboter la réforme du système de santé de Barack Obama en la privant des fonds nécessaires, malgré les menaces de la Maison blanche qui a promis d'opposer son veto � leur projet de loi en ce sens.
Les valeurs liées aux matières premières subissent une pression vendeuse, en raison de la baisse des cours de ressources telles que le pétrole brut, le cuivre et l'aluminium. Leur indice accuse la plus forte perte sectorielle du moment, de 0,91%.
Le Brent de Mer du Nord toutefois se redresse non loin des 109 dollars le baril mais il est bien parti pour accuser sa plus forte perte hebdomadaire en trois mois en raison de la hausse de la production libyenne et des préoccupations géopolitiques quelque peu apaisées vis-� -vis de l'Iran. Dans une tribune publiée jeudi par le Washington Post, le président iranien Hassan Rohani invite les grandes puissances � "saisir l'opportunité" de son arrivée aux affaires pour entamer un dialogue constructif avec la République islamique.
Concernant le dossier syrien, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que le Conseil de Sécurité des Nations unies devait se préparer � prendre uninitiative la semaine prochaine afin de favoriser la mise en oeuvre de l'accord russo-américain sur la destruction des armes chimiques syriennes.
Aux valeurs, Adidas accuse la plus forte baisse de l'indice FTSEurofirst 300 après avoir lancé un avertissement sur son bénéfice de 2013.
RWE accuse la plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50, de 2,02%, le groupe de services aux collectivités ayant l'intention de réduire son dividende 2013 de moitié.
Le dollar pour sa part se stabilise face � l'euro et � un panier de devises, face auquel il avait touché un plus bas de sept mois mercredi.
Les cambistes ont dénoué une partie de leurs positions � découvert sur le billet vert, de bonnes statistiques parues jeudi laissant penser que la hausse des taux sur les marchés, qui préoccupe tant la Fed, n'affecte que modérément l'économie.
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Nicolas Delame